Quand une mère se lance à la quête de sens…
Quand une mère qui a perdu son jeune fils cherche à redonner du sens à sa vie, cela donne “et je choisis de vivre” un film produit par Nans Thomassey (“nus et culottés”) et Damien Boyer. Un film qui met les mots doux et apaisants sur une expérience de vie douloureuse.
A propos du film
Après l’enterrement de Gaspar, rien ne semble pouvoir empêcher Amande d’être engloutie par ce vide qui s’ouvre devant elle. Pour se libérer du désespoir qui la submerge, elle s’engage avec Guillaume son compagnon dans une marche. Naît alors l’idée d’un film qui pourrait apporter des clés et des témoignages porteurs d’espoir aux personnes confrontées au deuil. Elle en parle à son ami d’enfance Nans Thomassey (Nus et Culottés – Série TV France 5) qui est enthousiasmé par l’idée.
Damien Boyer, producteur et ami de Nans, accepte de se lancer dans l’aventure aussi… Le film qu’ils réalisent ensemble permet au public de se mettre dans les pas d’Amande et de progresser avec elle dans la libération.
En parallèle, la campagne de financement participatif est un véritable succès : elle devient la 2e plus grosse levée de fonds en ligne pour un film après celle du film Demain…
A propos du réalisateur : Nans Thomassey
A propos du co-réalisateur : Damien Boyer
La passion de Damien et de son équipe est de produire des films qui contribuent à la transformation de la vie des autres. Il réalise et produit la série documentaire “Tribale Poursuite” sur les valeurs des dernières tribus (diffusion : France 0, RMC Découverte, Voyage). Dès la fondation d’Orawa Prod, cet ADN fût aussitôt marqué. Documentaire sur les faits de société, films pour les ONG… Il inscrit dans le choix des sujets sa foi et son élan pour changer le monde. La perte d’un enfant a aussi touché sa famille, ce projet de film et la quête d’Amande l’a très vite rejoint : ce film est devenu un véritable appel du cœur.
Interview d’amande, la protagoniste
sAmande Marty est institutrice elle avait 29 ans lorsqu’elle a perdu mon premier enfant, Gaspar, en 2015. Il était alors âgé de 1 an. Actuellement, Amande se forme pour devenir psychothérapeute et accompagner les endeuillés
Amande, qu’est-ce qui vous a poussé à présenter votre film au festival ?
Je me suis trouvée totalement démunie face à cette perte, n’ayant pas de religion, je ne savais pas vers qui me tourner pour savoir comment me reconstruire. J’ai eu envie de rencontrer des personnes qui avaient su traverser cette peine et en sortir grandi. J’avais besoin d’entendre des témoignages d’espoir. J’ai pensé que si cela pouvait m’aider, ça pourrait aussi être utile à d’autres. J’ai pensé que mon ami réalisateur, Nans Thomassey, pourrait peut-être filmer ces rencontres. Il a tout de suite adhéré au projet. Nous avons décidé de faire une marche et d’inviter les personnes que nous avions choisi à venir à notre rencontre.
Ce qui nous a amené à présenter ce film à WAT, c’est qu’il s’agit d’un voyage, d’une marche en itinérance dans les montagnes de la Drôme. Nous avons longuement hésité sur le mode de voyage et la destination. Finalement, nous avons souhaité mettre l’accent sur le caractère initiatique de ce voyage, la dimension intérieure. Ceci nous a conduit à faire le choix de tourner dans la Drôme, où nous vivons, et de partir en marchant pour montrer que cette reconstruction est à portée de tous et peut se faire chez soi. L’idée de la marche était aussi essentielle pour imager l’importance de la nature dans ma reconstruction personnelle, pour illustrer les émotions qui me traversaient et pour restituer la mort dans le cycle de la vie.
Pourquoi avoir choisi d’aborder ce sujet à travers un film ?
La thématique du film est donc la reconstruction d’une maman et de son conjoint, après la perte de leur fils. C’est un message d’espoir pour les familles qui vivent la perte d’un proche. C’est aussi une libération de la parole autour du sujet de la mort, encore tabou dans notre société.
Quand vous est venue l’idée de réaliser ce film ?
L’idée m’est venue rapidement après le décès de Gaspar. J’avais besoin d’avancer. Le support du film est vraiment né de notre amitié avec Nans. Il a été simple pour moi d’aller lui demander. Par ailleurs, il me semblait qu’un film serait plus accessible au plus grand nombre plutôt qu’un livre et les films sur le sujet ne sont pas très courants. Ensuite, la rencontre avec Damien Boyer, co-réalisteur et producteur du film a été déterminante pour que le documentaire voit le jour car le sujet n’attirait pas vraiment les boites de production de télévision.
Comment s’est déroulé le tournage ?
Nous sommes partis en itinérance pendant deux semaines, avec un âne et une caravane qui nous rejoignait le soir pour les approvisionnements de nourriture et les batteries des caméras et autres appareils techniques. Nous étions tributaires des aléas météo, du rythme de nos pas et de la volonté de notre âne. Les journées de tournages étaient très longues pour avoir les lumières du matin et celles du soir. Les rencontres avec les personnages que l’on voit dans le film étaient toujours poignantes et denses. Nous avons tourné plusieurs heures de discussions à chaque fois. Ça a été une véritable aventure humaine. Les discussions dans l’équipe le soir étaient animés. Chaque personne nous a remué dans nos croyances personnelles.