Le 10 octobre dernier à Toulouse, Romain Tarrusson, fondateur et délégué général du festival What A Trip ! en Occitanie et de l’association AFIVAM a reçu le prix de l’engagement sociétal décerné dans le cadre du prix national de l’entrepreneur de l’année initié par Ernst and Young. Un prix venant récompenser plus de 8 ans de travail mais aussi et surtout une équipe de près de 300 bénévoles qui oeuvrent pour rendre la culture la plus accessible possible.
Un prix récompensant un engagement fort
En 2023, le Prix de l’Entrepreneur de l’Année récompense des entrepreneurs qui dirigent des structures conciliant responsabilité et modèle économique pérenne. Au-delà des critères pré-établis, seul un engagement fort permet de distinguer les gagnants des 5 prix.
Décerné dans le cadre du prix de l’entrepreneur de l’année, le prix de l’engagement sociétal récompense une personnalité qui au travers d’une organisation non-profit apporte des solutions à des enjeux sociétaux ou qui porte une initiative remarquable et emblématique de l’esprit d’entreprendre.
La singularité de ce prix est que les lauréats ne candidatent pas pour l’obtenir. Ce sont en effet des collaborateurs d’EY qui prennent l’initiative de monter et soutiennent un dossier pour une structure ou une personne qu’ils souhaitent mettre en avant.
“Ce prix il est aussi et surtout attribué à celles et ceux qui font le WAT et sans qui cette fabuleuse histoire ne serait possible : les près de 300 bénévoles dont le comité d’organisation qui abat un travail incroyable tout au long de l’année.” précise Romain Tarrusson
Une structure portée par des valeurs et une équipe
“Notre association ne se contente pas d’organiser un festival une fois par an, elle met en place une quinzaine d’événements culturels et une douzaine d’événements festifs par an pour mettre en avant la culture voyage et les valeurs que nous défendons” précise Romain Tarrusson.
“Porter des valeurs c’est bien, mais les transformer en acte c’est bien mieux et c’est ce que nous nous efforçons de faire tout au long de l’année.”
Engagement, solidarité, bienveillance, professionnalisme, inclusion, respect des êtres et des cultures … autant de valeurs qui forment les fondations de l’association créée il y a 8 ans et que toute une équipe (comité d’organisation, conseil d’administration et bénévoles) défend corps et âme.
Parmi les engagements forts du festival, favoriser l’inclusion et le respect des autres, des autres cultures, des différences; sensibiliser les parties prenantes (publics, partenaires, prestataires, bénévoles …) aux enjeux environnementaux, ou encore intégrer durablement le festival dans l’économie régionale et locale tout en faisant de l’humain la priorité.
J’ai quitté mon poste dans les sports de pleine nature à Annecy pour me consacrer au lancement du WAT : modèle économique, travail avec la métropole et ville, constitution de l’équipe, collecte des fonds nécessaires au lancement auprès de partenaires …
Mais il a vite fallu retrouver un travail pour vivre, du coup j’ai enchainé pas mal de missions, d’abord chez NRJ, puis Occitanie Events, puis Ubisoft. C’etait une période très intense car à chaque fin de journée de jobs déjà très prennants, j’enchainais avec le travail sur le festival, le soir très tard, les week-ends… c’etait dingue avec le recul, mais c’est une passion, c’est mon bébé et quand on aime on ne compte pas, jusqu’à se mettre en danger.
Un modèle économique solide mais qui reste fragile face à la conjoncture
“Le modèle économique de notre structure est fondé sur beaucoup de financements externes (partenariats et mécénat notamment). Notre bassin économique étant basé sur le tertiaire et de gros événements trustant les principaux partenaires ou mécènes potentiels, il faut se battre tous les jours pour boucler les budgets. Nous recherchons activement de nouveaux mécènes et partenaires désireux de vivre l’aventure avec nous, mais cela ne nous empêche pas de développer nos ressources internes !”
La première réunion des bénévoles du WAT avec
les fondateurs.
Avec ce modèle économique, l’AFIVAM entend maintenant développer ses actions tout au long de l’année : expositions et projections-débats délocalisées, actions de médiation culturelle dans les établissements scolaires … Le développement du festival est également de mise mais comme le précise Romain Tarrusson “le village a atteint sa taille adulte, il nous faut nous pencher maintenant sur les projections-débats qui accueillent de plus en plus de public (presque toutes les projections affichaient guichet fermé.)
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