A la découverte du causse
de ses paysages et de ses habitants !
C’est un rendez-vous qui s’est imposé comme une évidence pour les adhérents de l’association, les sorties rando rencontrent toujours un grand succès à l’image de la sortie du 3 avril dernier sur le plateau du Larzac. Nous étions une vingtaine de courageux à braver le froid et la neige pour aller à la découverte des canalettes, curiosité géologique du causse, mais aussi pour rencontrer Léon Maillé – Paysan du Larzac et tête de proue du mouvement de protestation entre 1971 et 1981. Une belle sortie, pleine de surprise !
Les canalettes du Larzac
La journée à débuté par une petite randonnée nommée la boucle des canalettes du Larzac. Située à proximité du village de l’Hospitalet du Larzac, cette curiosité géologique est accessible après une petite marche de 7 kilomètres à travers les forêts caussenardes qui regorgent de surprises : arche naturelle, lavogne, maison forestière, arboretum … autant de “check points” qui ont jalonné le parcours jusqu’aux fameuses canoles.
Imaginez un décor digne du Seigneur des anneaux ou encore d’Edouard aux mains d’argent : trois failles naturelles de plusieurs mètres de haut habillées de mousse et de fougères : un émerveillement pour les yeux de voir ce décor enneigé !
Rencontre avec Léon Maillé
En début d’après-midi le groupe est parti à la rencontre de Léon Maillé, l’une des figures de la lutte pacifiste contre l’extension du camp militaire sur le plateau du Larzac dans les années 1970. C’est donc à la bergerie de la Blaquière que Léon nous a donné rendez-vous pour un pique-nique à la chaleur des brebis et de leurs agneaux, dans la bergerie.
Située sur la route des fermes Nord-Est (St Martin du Larzac / Pierrefiche) la bergerie de la Blaquière est un lieu emblématique de la lutte du Larzac. En 1970, la Blaquière est un hameau d’une vingtaine menacés d’expulsion par l’armée afin d’étendre le camp militaire. Devant la nécessité pour l’exploitation de créer une nouvelle bergerie et suite au nombreux refus de permis de construire, la construction de la bergerie de la Blaquière commence. Dans l’illégalité mais avec de plus en plus de soutient et de main d’oeuvre venus de tout le pays.
Léon nous fait faire le tour de l’édifice, marqué par des pierres gravées ici du symbole de la non-violence, là de l’entonnoir de Wolinsky… Anecdotes sur anecdotes, Léon Maillé nous fait plonger dans cette “manifestation en dur, qui passera les siècles” comme il aime dire.
Sur la piste des Kanaks du Larzac
Kanaky-Larzac se situe près de la ferme troglodytique des Baumes.
Au détour d’un sentier, dans une petite clairière, se dresse une cazelle de berger en pierres sèches surmontée d’une flèche faîtière kanake. Le nom donné à ce lieu a une signification bien précise, il représente la rencontre de deux cultures et de deux luttes, celle du peuple kanak avec celle du Larzac. Bout de terre mêlant la culture kanake à la culture larzacienne, un petit bout de terre, symboliquement offert par les paysans du Larzac à leurs amis indépendantistes kanaks.
Une superbe journée, remplie de belles rencontres, qui s’est terminée autour d’un café dans la Jasse du Larzac !
Merci à Léon pour sa disponibilité, sa bonne humeur et toutes ces ebelles anecdotes !