Portrait d’aventurière : Florence Pelletier

A la découverte de Florence Pelletier

Florence a fait le déplacement de Montréal à l’occasion de la 6e édition du festival. Co-réalisatrice du film « Traversées », elle se livre sur son projet et sur son expérience sur le WAT.

 

Florence , peux-tu avant tout te présenter, quel est ton parcours pourquoi es-tu venue sur le festival cette année ?

Je suis une réalisatrice originaire de Montréal, au Québec, et j’ai co-fondé une boîte de production de films documentaires d’aventure en 2018 avec mes coéquipiers Samuel Trudelle (directeur photo et co-producteur du film) et Caroline Côté (co-réalisatrice du film).

J’ai eu envie de participer au festival cette année pour aller à la rencontre de notre public. Les séances de questions/réponses sont toujours une occasion unique d’échanger avec les spectateurs sur leur ressenti suite au visionnement de nos créations et un moment-clé pour poser un regard critique sur notre oeuvre. Je suis aussi venue pour m’inspirer, car de participer aux projections des autres films sélectionnés par le festival est toujours un moment enrichissant et inspirant pour l’élaboration du langage cinématographiques de mes films futurs. C’était ma première visite à Montpellier et j’ai adoré l’effervescence de la ville!

Tu as donc présenté le film Traversées, peux-tu nous le pitcher en quelques mots ?

Traversées présente une rencontre unique entre des femmes qui apprennent à se connaître lors d’une expédition dans le grand nord du Québec, au Canada. Elles suivent un passage de 160 kilomètres emprunté par des chasseurs inuit depuis des millénaires, en randonnée et en rafting.

Le film met en avant une aventure humaine vécue par des femmes qui ne se connaissaient pas au départ. Qu’as-tu voulu mettre en avant à travers ce film ?

La co-réalisatrice Caroline Côté et moi, on a vécu ce moment dans nos vies où nous étions insatisfaites de notre travail en agence de publicité, et nous avions décidé de faire une courte expédition ensemble et d’en faire un court-métrage documentaire. Ces quelques jours nous avaient chamboulé au point de nous faire prendre la décision de quitter ce travail de bureau, pour faire quelque chose qui nous ressemblait davantage.

C’est la force des expéditions: de remettre en question notre mode de vie. Pour Traversées, on a eu envie d’amener cette fois trois femmes pour leur faire vivre une expédition encore plus grandiose. On sentait qu’elles étaient à un moment de leur vie où elles avaient besoin d’un défi ou d’un changement. Quel meilleur endroit pour vivre une quête personnelle que dans un contexte de défi physique et mental.

On avait la volonté, en mettant sur pied cette expédition, que les femmes qui y participeraient changent leurs vies en positif. Qu’elles soient inspirées à faire aller les choses de l’avant. Et c’est ce qui est arrivé! D’abord, on assiste, pendant le film, à un lien fort qui se crée entre ces femmes d’âges et de cultures différentes. Elles deviennent des modèles inspirants de dépassement de soi pour toutes les femmes, puisqu’elles ne sont pas des athlètes professionnelles. Et depuis la sortie du film en 2020, elles ont été inspirées à entreprendre de grands projets, que ce soit en changeant de carrière pour devenir à leur tour guides d’aventures ou en commençant des études dans un nouveau domaine.

Peut-on parler d’un film féministe ?

On peut définitivement parler d’un film qui incarne des valeurs féministes, de par notre volonté de mettre de l’avant l’équité des chances dans le monde du plein air entre les hommes et les femmes, mais aussi l’esprit de sororité qui lie nos protagonistes. On a été témoin d’une réelle amitié qui s’est créée entre elles. Un esprit de bienveillance et d’ouverture émanait du groupe et ça se ressent au visionnement de Traversées.

    A propos de ton expérience sur le WAT, comment as-tu vécu ton passage à Montpellier ? Qu’est-ce qui t’a le plus marquée ?

    J’ai adoré l’esprit de communauté du festival, la diversité des activités organisées et l’enthousiasme des festivaliers pour la montagne. J’ai été marquée par le magnifique film Nais au pays des loups de Rémy Massiglia qui raconte magnifiquement la découverte d’une nature fragile et d’un monde à explorer à travers la relation entre un père et sa fille.

      As-tu d’autres projets dans les mois à venir ?

      J’ai des projets de films qui commencent à émerger dans ma tête, mais ce sont des projets qui prendront plusieurs mois, voir des années à se concrétiser. Les idées de films qui m’habitent mettent en scène des expéditions avec des défis complexes quant à leur faisabilité, mais questionnent souvent le rapport au territoire et à l’environnement qui nous entoure. Ce que je peux dire, c’est que j’ai envie de mettre de l’avant l’histoire d’une femme qui se dépasse lors d’une expédition en région polaire, et qui aborderait les enjeux liés à la crise climatique.

      J’aimerais remercier l’équipe du festival du WAT Montpellier pour l’accueil et le succès de cette édition 2022! 

      Florence Pelletier

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