Prix littéraire

Un autre chapitre de votre voyage 

Le voyage à travers les lignes 

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Le prix littéraire

Le voyage à travers les pages !

Qui sera le lauréat ?

La librairie La Géosphère , avec le soutien d’Occitanie Livre et Lecture et en partenariat avec le What A Trip ! Festival, lance la deuxième édition du Prix littéraire du WAT.

Après avoir couronné en 2021 Les Enfants de la Clarée, récit de Raphaël Kraft, le jury se réunira durant l’été 2022 pour départager 11 nouveaux ouvrages. Retrouvez ci-dessous les 11 œuvres en compétition. 

Rendez-vous lors de la cérémonie d’ouverture, le jeudi 22 septembre à 19h30 sur la place du Peyrou pour découvrir le lauréat du prix littéraire ! 

 

 

 

Oeuvres en compétition :

Dans la tanière du tigre – Nicolas Idier
Pendant que nous buvons le vin blanc acidulé des vignobles de Nashik, je récite ces deux vers du poète et rabbin Yehuda Halevi : « Mon cœur est en Orient et moi au bout de l’Occident. » Je lui raconte la Chine, le Japon, l’Asie du Sud-Est, une histoire familiale liée au passé colonial français, mon grand-père magistrat en Indochine, l’enfance de ma mère sur la baie d’Ha Long, mes études chinoises, mon recrutement surprise par le quai d’Orsay, ces années à Pékin à me tenir le plus loin possible d’une politique verrouillée par le maoïsme – et ce n’était que maintenant que je m’apprêtais à résoudre l’équation : j’avais été longtemps ce « jeune homme bien élevé » mais j’avais besoin du danger pour me sentir vivant. Je me surprends à me comprendre moi-même, à enfin saisir le mouvement qui me fait et me défait.
Je réfute cette consigne de prudence suivant laquelle un diplomate ne doit pas s’identifier par trop avec les heurs et malheurs du pays où il est accrédité. Je pense à l’inverse : dans le grand gouvernement des sensations et de l’inconscient, la seule manière de comprendre est de plonger dans les profondeurs. De courir tous les risques. »
Dans les rues étouffantes de Delhi, Ahmedabad et Bombay, dans les villages reculés du Bengale ou dans le désert du Thar, l’auteur poursuit des énigmes : qu’est-ce qui pousse un jeune homme bien élevé à partir toujours plus loin de là où il est né, toujours plus avant dans la tanière du tigre ? Pourquoi entraîner sa famille dans une aventure dont on ignore l’issue ? Comment vivre dans la violence assourdissante du monde, et continuer d’aimer ?
De son amitié nouée avec l’écrivain et militante Arundhati Roy naissent des dialogues à bâtons rompus, des rencontres intenses avec la jeunesse engagée d’un pays, des souvenirs d’une autre jeunesse, brûlante et insomniaque, dans les nuits de Pékin.
Girandulata, du Cap Corse à Bonifacio - Jérôme Colonna D'Istria

Durant trois semaines, à la fin du printemps 2020, Jérôme Colonna d’Istria a traversé l’île de Beauté à pied, du point le plus au nord du cap Corse à l’extrémité méridionale des bouches de Bonifacio. S’échinant sur les pentes enneigées du Monte Cinto, savourant la douceur des haltes dans les villages de l’intérieur, il témoigne d’une Corse rurale méconnue du grand public. Son cheminement, à l’écart des sentiers battus, devient vite aventure humaine : parti à la recherche de ses racines, le voyageur multiplie les rencontres, drôles et insolites, reliant petites et grandes histoires, pour livrer un regard authentique et méditatif sur une île au caractère enivrant.

Deux petites maîtresses zen - Blaise Hofmann

Japon, Cambodge, Laos, Birmanie, Thaïlande, Sri Lanka, Inde. En septembre 2019, l’écrivain-voyageur Blaise Hofmann s’en va sept mois en Asie, pour la première fois en famille. Ce sont de nouvelles contraintes, un temps constamment anticipé, des précautions, des routines, des frustrations ; c’est surtout l’émerveillement de voir le monde à quelques centimètres du sol, voyager lentement avec les yeux de deux petites filles qui sont à la maison où qu’elles se trouvent.

C’est l’occasion aussi de retrouver un continent standardisé, peuplé de gens comme lui, des touristes hypermodernes. Voici le récit d’un anti-héros faisant l’éloge de l’ennui, du détour. Blaise Hofmann livre un texte introspectif, aussi critique qu’ébloui, même quand un virus s’impose comme personnage principal de ce qui est peut-être le dernier récit de voyage d’avant la pandémie de Covid-19.

La fille qui voulait voir l’ours – Katia Astafieff

« Avec mon sac, j’ai l’impression d’être une énorme tortue. […] Une tortue oui, mais quelle tortue ! Une tortue qui a parcouru des centaines de kilomètres seule dans les bois, qui a croisé ours et orignaux, qui a lutté contre la canicule, le vent, la pluie, qui a supporté un Français de l ’Ontario casse-bonbons, qui a réalisé une petite cascade plutôt réussie à la descente du mont Pointu, qui a bouffé du gruau tous les matins, et même du gruau froid dégueulasse à la fin !, qui a gravi des sommets découverts par les plus brillants géologues américains, qui a marché sur des plages secrètes le long de falaises chaotiques, qui s’est farci le Nicol-Albert avec un monstre sur le dos, qui a fait confiance à un drôle de type en décapotable, qui n’a bu que l’eau des ruisseaux en guise de grand cru, qui n’a dû pleurer qu’une ou deux fois, qui a affronté mouches noires, maringouins et brûlots, mais qui a vécu, vécu, vécu… la grande vie ! »

Memphis rebelle, sur la route avec les fantômes d’Amérique – Géraldine Ruiz
« Je songe à la mission impossible qui m’attend : tourner un documentaire sur un sujet insolvable avec quatre cents dollars en poche. Je me mets à rire. A moins que je ne pleure. J’ai du mal à me comprendre. Est-ce que le rapatriement est une option prévue par mon contrat d’assurance ?  » Que reste-t-il de Memphis ? Plus de cinquante ans après l’assassinat de Martin Luther King, Géraldine Ruiz, journaliste indépendante, enquête sur les tensions raciales qui subsistent dans cette ville et dans tout l’ancien Sud esclavagiste et ségrégationniste.
Mais rien n’est simple : les habitants de Memphis ne cessent de la renvoyer, parfois jusqu’à l’hostilité, à sa place de femme blanche et européenne. Immersion dans l’Amérique d’Obama puis de Trump, ce reportage est aussi une course à tombeau ouvert. Fauchée et prête à tout, Géraldine Ruiz alterne hôtels miteux et chambres douteuses, côtoie freaks et marginaux, se finance en partie par un deal de drogue et passe du découragement à la joie intense, tout à sa recherche obsessionnelle du « bon sujet » .
Jeune femme en quête d’elle-même et prompte à l’autodérision, Géraldine Ruiz nous embarque dans un récit gonzo mené tambour battant à travers l’Amérique et ses démons.
Nomade, sur les terres de Mongolie – Aimée Bouchet

« Il est des mots qui ont une résonance particulière, comme une incantation, ils viennent vous pénétrer, font résonner des odeurs, des images, des goûts, des sons. Ils viennent stimuler un nerf, irriguer une veine, qui vous donne envie de bondir, de vous mettre en route, de ne pas manquer de courage ; comme une piqûre de rêves, ils insufflent une envie de vibrer, de hurler, de courir humer l’air ou d’attraper un nuage…
« Expédition », « Grand Nord », « boréale », « steppes », « sauvage », « Mongolie » font partie de ces mots qui peuvent animer toute une vie ». Dans la cartographie intime de l’auteur, cavalière passionnée et engagée, la Mongolie occupe une place à part. Travaillant sur la question du rapport des peuples autochtones à la nature, elle s’est rendue à plusieurs reprises dans ce territoire. Accompagnée d’une amie et d’une traductrice, elle est allée à la rencontre des hommes et des femmes qui, sans renier la modernité, ont fait de l’immensité des steppes, à côtoyer la nature au plus près, un choix de vie éthique et culturel.

Pyrate – Fabrice Chillet
Très tôt, dès l’âge de 14 ans, Pyrate a tranché. Son salut viendra de la mer. Il naviguera sur tout ce qui flotte, de la planche à voile au cargo. Plus qu’une promesse, un pacte. Pendant trente ans, Pyrate parcourt donc la mer dans tous ses états. Une vie d’aventures vécues depuis la rade de Brest jusqu’à l’Océan Indien. Une vie qui résonne comme l’accomplissement d’un destin. À lui seul, Pyrate convoque toutes les figures des héros mythiques de la mer, Nemo, Ulysse, Avery, Kurtz, Gilliat, Chien noir. Face à lui, un écrivain fasciné qui rencontre son personnage de fiction idéal. Une longue route d’écume, de rafales et de fureur.
Sur l’île noire – Sonja Delzongle

Faut-il croire aux monstres ? Comment un mythe façonne-t-il une région ? Comment une légende fascine-t-elle le monde ? C’est la question que se pose Sonja Delzongle, auteur de polar, pour qui la différence, la solitude, la marginalité ont toujours été sources d’inspiration.
Sonja Delzongle est partie sur les noires terres écossaises pour saisir l’esprit des Highlands et apprécier le trouble de ses eaux. Elle est revenue avec un palpitant récit alternant entre enquête, rencontres improbables et voyage (intérieur comme extérieur).
Autour de Nessie, créature des profondeurs, on trouve : des îles mystérieuses riches en légendes, des canulars, des présumées apparitions, mais aussi de sérieuses études scientifiques ayant abouties en 2018 à 600 prélèvements d’ADN et surtout, des doux dingues, aventuriers du lac, pour qui le fantastique est devenu le quotidien.

Traverser Tchernobyl – Galia Ackerman

Depuis presque vingt ans, Galia Ackerman fréquente ceux qui sont la mémoire de Tchernobyl. Habitants de la zone restés malgré l’interdiction, travailleurs intermittents, liquidateurs, mais aussi scientifiques, artistes et ethnographes.
Traverser Tchernobyl nous ouvre les portes de lieux insoupçonnés, composant un tableau unique et intime du désastre. Nous voici au sein de l’ancienne cité militaire ultra-secrète ; à la table des babouchkas, dans des villages abandonnés ; auprès d’un trafiquant de métaux contaminés ; entre les tombes du cimetière juif oublié ; au cœur de forêts irradiées, entourés de chevaux sauvages.
Un récit personnel qui éclaire un parcours intellectuel semé de dialogues et de controverses avec Vassili Nesterenko, Svetlana Alexievitch, Lina Kostenko, Igor Kostine, Paul Virilio sur la façon de penser et de représenter la catastrophe.
Un voyage sur une terre fantomatique, mais toujours vivante. Dans le monde d’après.

Un ciel de pierres. Un voyage en Atacama – Matthieu Gounelle

Tout dans l’Atacama tend à disparaître. L’horizon d’abord, et les ombres qu’on aperçoit à peine. Les météorites que nous enlevons à la Terre. Les Changos, exterminés sans lutter, brisés par la variole et le catholicisme, les mines et l’alcoolisme. Et puis les opposants à la dictature de Pinochet dont les os fragmentés, bien qu’invisibles, se dressent à l’horizon comme des pierres sacrées, livides et n’oubliant rien.
Quant à savoir pourquoi ces histoires de disparus me touchent tant, moi dont la famille n’a rien à voir avec l’Amérique latine ni avec le militantisme politique, je ne sais pas tout à fait. Sinon que quelqu’un manque. Et que cette personne qui manque c’est elle que je cherche, en même temps que les météorites.

Via Francigena, itinerrance sur le chemin de Rome – Dominique de la Barre

La Via Francigena, la «Voie des Francs», est le nom donné au grand itinéraire de pèlerinage qui descend à Rome depuis le Nord de l’Europe. Il désigne le faisceau d’itinéraires par lesquels les Francs étaient descendus en Italie au VIIIe siècle. Toutefois, son tracé actuel se fonde sur celui de Sigéric, consacré archevêque de Canterbury à Rome en l’an 990, et du récit de son retour qu’il en a tenu, étape par étape, aujourd’hui conservé à la British Library. De Canterbury à Sienne s’égrènent les cathédrales gothiques comme les grains d’un chapelet, sentinelles d’un temps où l’Europe s’appelait la Chrétienté. En Italie cependant, le baroque domine le chemin que parcourt le pèlerin, les églises et les chapelles, les palais et les villas, et cette Madonna dei Pellegrini due au Caravage, qui l’attend à l’église Saint-Augustin à Rome. Dominique de la Barre a parcouru la Via Francigena jusqu’à Rome, au départ de Lausanne. Dans ce récit court et généreux, il raconte la riche et tumultueuse histoire de cet itinéraire. Un voyage à travers la géographie tout autant qu’un voyage dans l’histoire, qui émerge comme le récit de la culture que les hommes ont imprégné à la terre.

Le jury du prix littéraire

  • Stéphane Dugast – Président du jury 
  • Magali Brieussel – La Géosphère
  • Anne Lebeau – La Géosphère 
  • Agnès de France – SOS Méditerranée 
  • Catherine Aubert – What a trip !  

 

 

Stéphane Dugast

Anne Lebeau

Magali Brieussel

Agnès De France

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