Au milieu du monde, là où la ligne de l’équateur croise le méridien de Greenwich, se cache un trésor méconnu : Sao Tomé et Principe.

Cet archipel, autrefois vierge, plongé dans le golfe de Guinée, est devenu au XVIe siècle la toute première plaque tournante du commerce triangulaire.

Des maisons de maîtres, aujourd’hui encore habitées par la population, aux hôpitaux rongés par le temps, les bâtiments coloniaux témoignent des cicatrices d’un passé douloureux offrant un contraste saisissant avec la bonté extraordinaire de sa population et la beauté de ses paysages et de sa nature unique.

Aujourd’hui, la jeunesse de Sao Tomé aspire à tourner la page de cette histoire tourmentée et à façonner un avenir empreint d’espoir.

L’une des clés de cette renaissance réside dans le cacao, dont les plantations introduites au XIXe siècle ont fait du pays dans les années 1900, le plus grand producteur de cacao et ont permis de produire jusqu’à aujourd’hui certains des meilleurs crus au monde.

Ce précieux héritage, forgé dans ses terres fertiles, offre un aperçu captivant de la résilience et de la détermination de tout un peuple qui, à travers sa culture et son identité, ouvre de nouvelles perspectives économiques pour ses habitants.

Au-delà du cacao, Sao Tomé est un jardin extraordinaire qui abrite cascades, lagons, plages paradisiaques mais aussi l’une des dernières forêts primaires de la planète, classée par l’Unesco comme réserve exceptionnelle.

Face à ses défis, Sao Tomé émerge peu à peu de l’oubli, réaffirmant sa place en tant que destination à découvrir et se positionnant comme un véritable paradis insulaire où la beauté naturelle se mêle à l’histoire et à la promesse d’un avenir meilleur.

Cette exposition est une célébration de la biodiversité de l’archipel, un témoignage de ses paysages bruts et sauvages mais surtout un hommage à ces femmes et à ces hommes que j’ai rencontrés et qui par leurs résiliences et leurs bontés, m’ont bouleversés à jamais.