l’humanité de l’inde
Rares sont les films qui dépeignent l’identité d’un pays tout en dévoilant les multiples facettes des cultures qui le composent. “Inde, une aventure humaine de 13 000 km” vous invite à une voyage à moto à travers ce pays incroyable, à la découverte des personnes qui le peuplent. Un voyage humain qui offre au public une autre image de ce géant d’Asie !
13 000 km à travers l’Inde et tous ses paysages à couper le souffle
Après avoir parcouru ensemble plus de 13 000 km à moto à travers le sous-continent Indien pendant près d’un an, Loïc Terrier et Jonathan Lux partagent les bribes de cette aventure au contact de la rue et au plus près des habitants. Une invitation au voyage sur les routes indiennes, à travers les plaines désertiques du Rajasthan jusqu’aux plus hautes routes du monde des sommets Himalayens. Un plongeon au coeur des mégalopoles, une immersion dans les rites boudhistes ou musulmans. Un regard authentique, artistique et sensible porté sur l’humilité et la diversité qui font la richesse de ce pays.
A propos des réalisateurs
Loïc et moi-même (Jonathan) sommes deux amis d’enfance, photographes et réalisateurs passionnés de voyages, qui partagent des valeurs humanistes et l’amour des rencontres.
En 2015, on a commencé par acheter de vieilles motos indiennes, en piteux état et on a passé près d’une semaine à les retaper sur les trottoirs de l’ancien comptoir français à Pondichéry.
Puis c’est à partir d’ici qu’on a pris la route au guidon de nos motos pour parcourir plus de 13000km en Inde, partant du Sud en direction du Nord en suivant le rythme de la mousson qu’on a tenté de toujours garder derrière nous.
Une invitation au voyage sur les routes indiennes, à travers les plaines désertiques du Rajasthan jusqu’aux plus hautes routes du monde des sommets Himalayens. Un plongeon au cœur des mégalopoles et une immersion dans les rites bouddhistes, hindous et musulmans.
Présenter ce film, qui est notre première réalisation, c’est pour nous l’aboutissement de ce projet.
Interview croisée
D’où vous est venue l’idée de ce film ?
Le Partage
On pense toujours que l’on fait un voyage, mais en réalité c’est le voyage lui-même qui nous fait et nous défait. Marqués et changés par cette aventure, nous sommes revenus avec pour objectif de partager ce que l’Inde nous a offert au travers de nos tournées d’expositions photographiques entreprises depuis trois ans et la sortie de notre livre en Décembre 2016. L’idée du film elle, n’est apparue qu’après notre retour. Des centaines d’heures de rush sur nos disques durs qui ne demandais qu’à être montés.
Nous avions beaucoup filmé durant notre voyage puisqu’on alimentait un blog, devenu depuis notre site internet, en réalisant des courts-métrage des régions traversées.
Le challenge de ce film c’était donc d’écrire un scénario, des textes etc. après avoir tourné et sans avoir eu pour objectif de faire un film. En gros faire un film avec des images captées dans tous les sens et trouver un lien cohérent entre elles.
Un road trip en Inde ça ressemble à quoi ?
« Entre chaque étape, on ouvrait la carte, on faisait les sacs, on chargeait les motos et on prenait la route après avoir englouti un chai (dit Tchai), le thé local, composé de près de 8 épices, du thé noir et du lait de vache.
Sur la route on faisait des pauses pour manger, boire, bavarder avec les locaux et faire quelques photos. On parcourait en moyenne 100 à 300 km par jours selon les coins traversés et leur intérêt pour nous. Quand on se plaisait à un endroit on y restait parfois près d’une semaine ou plus, libres de nos mouvements et guidés par les conseils des locaux ou notre intuition.
La route indienne c’est un slalom permanent entre vaches, chèvres, singes, chiens, et écoliers qui traversent les routes. Il s’agissait d’éviter les trous et de ne pas se faire surprendre par les nombreux dos-d’âne non signalés entre deux camions fous qui roulent à contre-sens le klaxon polyphonique enclenché. Si on s’imagine souvent les routes indiennes comme chaotiques, elles le sont par « la loi du plus gros », qui l’emporte sur tout autre moyen de locomotion, mais certaines portions de routes sont aujourd’hui très belles et procurait un plaisir incomparable à parcourir.
L’Inde fut surprenante par sa diversité et il était rare qu’une journée sur les routes ne ressemble à une autre. Il y a ces villes de plusieurs millions d’habitants que l’on traversait : des gigantesques fourmilières qui grouillent en permanence dans un flux chaotique de klaxons et de passants ; les vendeurs à la sauvette qui vous hèlent pour un thé ou quelques samossas.
Puis en quittant ces géants de civilisation, il y a ces campagnes innombrables qui apparaissent : des villages différents selon les régions, un mélange d’Asie et d’Afrique, où les rizières et champs se mêlent aux habitations dans une atmosphère simple et paisible.
Et pour finir il y a ces endroits inattendus, où la nature vous rappelle sa beauté et vous offre ses plus beaux tableaux : une mer d’eau bleue venant lécher de ses vagues le sable ombragé par les cocotiers de Goa, ou le lac turquoise de Pangong, vide de vie, gelé jusqu’à son fond par des hivers de -40°C, perché à plus de 4300 mètres. L’immensité inhabitée de la plus grande chaîne de montagnes au monde vous dévoile un horizon sans limite au cœur du Ladakh, tandis que les dunes de sable fin traversées par les dromadaires vous plonge dans l’ambiance du désert du Thar dans le Rajasthan.
Quand la nuit tombait on passait nos nuits dans les road-houses et petits hôtels de quartier, dans notre tente près d’un feu de camp ou accueillis dans les temples religieux qui nous offraient un toit et de la nourriture.
Dans ce pays incroyablement tactile et accueillant il était quasi impossible en dehors des sentiers himalayens de ne pas faire une rencontre chaque jour. »
Des anecdotes, il y’en a des tonnes… un ours qui nous pique notre nourriture dans les sacs à côté de la tente en pleine montagne, lolo qui sauve un népalais de la noyade, John qui s’ouvre le pied sur la rambarde d’un escalier deux jours avant de prendre la route vers les sommets Himalayens, un moine hindou qui jubile de conduire notre moto après nous avoir « séquestré » plusieurs jours dans son temple pour tenter de nous rendre adeptes à Krishna…
Inde, une aventure humaine de 13000 km
Samedi 25 septembre – 13h30
Salle Rabelais
Tarif : 7€ (5€ tarif réduit)