En transhumance avec un instituteur Iranien

L’instituteur des bakhtyaris

Hoomayun, un jeune instituteur iranien qui part faire la transhumance avec un groupe de nomades Bakhtyari qui migrent avec leur troupeau. Imaginez près de 400 chèvres et moutons qui se dirigent vers les alpages d’une chaîne des montagnes Zagros. chaque soir de ce long périple de 25 kilomètres quotidiens, Hoomayun donne la classe aux jeunes du groupe. 

Un voyage à travers les traditions ancestrales tout aussi touchant que dépaysant !

L’interview de Louis Meunier, réalisateur

Je suis né en 1978 dans une famille de voyageurs installés entre l’Irak, l’Iran, et l’Inde. En 2002 j’ai posé mes valises en Afghanistan, j’y suis resté une dizaine d’années. J’ai créé une société de production audio-visuelle à Kaboul et j’ai commencé à faire des films pour raconter la réalité derrière l’actualité d’une région trop représentée à travers le prisme de la guerre. 

Quel est le sujet du films que vous présentez sur le festival ? 

Ce film raconte l’histoire d’un instituteur qui accompagne une famille de bergers nomades bakthyaris dans leur transhumance de printemps à travers les monts Zagros, au sud-ouest de l’Iran. Pendant trois semaines, il marche à leurs côtés et, le soir venu, fait la classe aux enfants. Sa mission : leur transmettre une éducation élémentaire, indispensable pour trouver un travail en ville où ils espèrent s’installer. Au terme du périple – véritable course contre le froid et le vent, alternant passages étroits, arêtes escarpées, précipices, cols enneigés – les nomades atteignent le campement d’été et l’instituteur organise les examens. Cette année, la transhumance a une saveur particulière pour cette famille : c’est la dernière fois qu’elle fait la route à pied, rompant ainsi avec une tradition millénaire.

J’ai découvert l’existence des Bakhtyaris à travers le lm « Grass, a nation’s battle for life ». Ce documentaire en noir et blanc, tourné en 1924 par Merian C. Cooper et Ernest B. Schoedsack qui deviendront quelques années plus tard les réalisateurs du fameux « King Kong », raconte la transhumance mouvementée des bergers bakhtyaris à travers les monts Zagros. On y voit des dizaines de milliers de nomades cheminer sans relâche pendant des semaines, gravissant pieds nus des montagnes enneigées, faisant traverser des rivières en furie à leurs troupeaux apeurés et tentant par tous les moyens de les préserver des périls de la route. Des images époustouflantes relatant le combat millénaire d’une tribu pour sa survie. Fasciné et intrigué, j’ai éprouvé l’envie subite de marcher aux côtés des Bakhtyaris – pour parcourir les paysages vertigineux des monts Zagros mais aussi pour comprendre où les nomades trouvent la force de répéter année après année ce voyage impossible. 

Comment s’est déroulé le tournage ? Avez-vous des anecdotes à raconter ? 

J’ai marché pendant un mois aux côtés des nomades, l’expérience était belle et forte. 

Pour voir le film

Rendez-vous le jeudi 23 septembre à 21h à la salle Rabelais en présence du réalisateur Louis Meunier !

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