Portrait d’aventuriers : Olivia et Yves – Push Bush

A la découverte d’Olivia et yves

Olivia et Yves étaient présents à Montpellier pour présenter leur film, Push Bush (sélection officielle), une incroyable odyssée en vélo à travers le désert Namibien. 

 

Olivia, Yves, pouvez-vous avant tout vous présenter, quel est votre parcours et pourquoi êtes-vous venus sur le festival cette année ? 

Nous sommes des voyageurs à vélo. Ensemble, on a fait le tour du monde, on est allés au Cap Nord en hiver et on a traversé la Namibie. On a d’autres expériences à vélo chacun de son côté, avec trois constantes, la dimension, la nature et l’engagement. Depuis qu’il nous a accompagnés en Sibérie orientale (en Yakoutie) pendant l’hiver 2017/2018, nous sommes restés proches de Cédric, le réalisateur de Push Bush, c’est pour ça qu’il n’a pas hésité à nous rejoindre en Namibie pour faire des images. Ces dernières années, on a beaucoup entendu parler du WAT, il était temps de le découvrir !

Vous avez donc présenté le film Push Bush, pouvez-vous nous le pitcher en quelques mots ?

Push Bush, c’est un rêve de désert qui anime Olivia depuis des années. Le projet devait avoir lieu en Australie, mais après deux ans de préparation, le pays a fermé ses frontières à cause du Covid. En moins de trois semaines, on a réinventé le voyage en le transportant en Namibie. On s’est retrouvés au pays des lions, des léopards et des éléphants (et beaucoup d’autres animaux sauvages). Il a fallu s’informer, écouter, apprendre. Il a surtout fallu rouler sur les pistes du Namib et du Kalahari, deux grands déserts dans un des pays les plus secs au monde. 

Le film met en avant une aventure humaine vécue par des femmes qui ne se connaissaient pas au départ. Qu’as-tu voulu mettre en avant à travers ce film ?

Le plus important pour nous c’est l’authenticité. Nous tenons surtout à ce que le film soit juste et il l’est, parce que nous avons les mêmes conceptions du voyage avec Cédric et une véritable complicité. Push Bush raconte l’aventure telle qu’on l’a vécue, pleine d’imprévus, au coeur de paysages extraordinaires. C’est aussi et surtout l’histoire d’Olivia, qui montre que tout est possible quand on a suffisamment d’envie et de volonté.

Vous attendiez-vous à ce que le jury soit conquis par votre film ? Qu’est-ce qui, à votre avis, les a décidés à vous remettre ce prix ?

C’est difficile de répondre à cette question, il y a tellement de beaux films en compétition dans les festivals ! Pourquoi Push Bush plutôt qu’un autre ? on ne sait pas, mais c’est une vraie satisfaction pour nous et pour Cédric, le réalisateur. Il nous fait confiance, il met tout son talent, beaucoup de temps et d’énergie dans ces films. 

    Le prix est parrainé par AVI qui vous a offert une dotation en plus il me semble, vous pouvez nous en dire plus ?

    AVI a proposé pour un prochain voyage, de nous offrir l’assurance et le transport. C’est un geste auquel on est très sensibles. Olivia utilise un vélo adapté au désert (un fat) mais aussi à son handicap (un tricycle). La fabrication de cette machine et son transport en Namibie ont coûté cher, alors bien sûr, les aides pour une prochaine aventure sont les bienvenues, d’autant plus qu’il y aura de prochaines aventures !

      Avez-vous pu échanger avec le jury sur leur ressenti durant le festival ou après l’annonce des lauréats ? Comment avez-vous trouvé cet échange ?

      Quand on a un film en compétition dans un festival, on ne cherche pas trop à parler avec le jury, pour ne surtout pas l’influencer. Mais le dernier jour au petit déjeuner, c’est Grégoire Eloy qui est venu nous parler, puis Maëlle Mietton. On a senti que le film les avait touchés, on a eu l’impression que l’histoire d’Olivia et notre complicité leur avait plu, avec bien sûr des paysages extraordinaires. C’est un grand plaisir d’être récompensés, un voyage comme Push Bush est un tel engagement, qu’on ne peut que savourer ces instants où l’on a l’impression de toucher le public et un jury d’experts. 

      A propos de votre expérience sur le WAT, comment avez-vous vécu votre passage à Montpellier ? Qu’est-ce qui vous a le plus marqués ?

      Montpellier est une vraie grande ville, alors forcément, ça change du Namib et de notre campagne jurassienne ! Ce qu’on retiendra avant tout du festival, c’est l’accueil. Tout le monde s’est mis en quatre pour nous aider et on a fait de belles rencontres. On sent beaucoup de dynamisme et d’enthousiasme dans l’équipe d’organisation, ça fait plaisir. 

         

         

         

         

         

         

         

        Avez-vous d’autres projets dans les mois à venir ?

        Cet été au mois d’août, on est partis pour un projet appelé “1000 bornes.” L’idée c’était d’emmener faire 1000 bornes à vélo (Lons-le-Saunier / Biarritz), sur un itinéraire difficile (Ardèche, Aubrac, col du Tourmalet), des personnes convaincues de ne pas en être capables. Il y avait six participants, trois personnes handicapées, la plupart n’avait pas de véritable expérience à vélo avant de débuter les entraînements, deux n’en avaient jamais fait. On est partis avec deux tandems, deux tricycles, deux vélos classiques et deux remorques, une belle caravane ! Tout le monde est allé au bout, il n’y a pas eu une seule blessure. Même si on n’a traversé aucune frontière, ce projet a été un véritable voyage ! On va recommencer. Après ça on verra, viendra bien un jour où les sirènes du désert vont de nouveau chanter à nos oreilles …

          Les festivals de films et de livres de voyage et d’aventure sont précieux. Ce sont des bouffées d’air et d’optimisme qui rompent avec les “infos” sombres et alarmistes. En voyage, on s’ouvre à des modes de vie différents, des façons de penser différentes. Un voyageur c’est un témoin curieux du monde. Les images, les récits et tous les échanges qui font un festival, sont autant d’occasions de rendre le public heureux, de mettre un peu de sourire et d’envie dans le quotidien. Continuez comme ça !

          Olivia et Yves Chaloin

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